S’embrasser : plus qu’un plaisir, une nécessité biologique ? La science nous éclaire. 💋
Pourquoi s’embrasser ? Ce geste, universellement partagé mais culturellement codifié, fascine et interroge. Des tablettes mésopotamiennes aux recherches scientifiques contemporaines, partons sur les traces de cette pratique millénaire pour en décrypter les secrets.
Loin d’être une simple démonstration d’affection…
Le baiser recèle une histoire riche et complexe, intimement liée à notre évolution. On pensait que son apparition datait d’environ 1500 ans avant notre ère. Or, des descriptions retrouvées dans les textes sacrés indiens du Veda ont récemment bousculé nos certitudes. Ce sont les révélations que viennent de publier des chercheurs de l’université de Copenhague.
En effet, l’analyse de tablettes d’argile provenant d’Irak et gravées il y a 4500 ans révèle des dialogues amoureux explicites, mentionnant clairement la pratique du baiser. Une découverte qui repousse de plusieurs millénaires l’origine de ce geste et suggère que son apparition pourrait être encore plus ancienne.
Mais pourquoi nos ancêtres ont-ils commencé à s’embrasser ?
Plusieurs hypothèses s’affrontent. Certains scientifiques y voient un réflexe hérité de la pré-mastication, une pratique ancestrale où les mères nourrissaient leurs enfants en leur transmettant la nourriture pré-mastiquée de bouche à bouche. Le baiser serait alors une forme de réminiscence inconsciente de ce lien primordial entre la mère et son enfant.
D’autres chercheurs privilégient une explication plus “chimique”. Le baiser, en stimulant nos lèvres, véritables zones érogènes riches en terminaisons nerveuses, déclenche une cascade de réactions dans notre cerveau. Dopamine, ocytocine, sérotonine, autant d’hormones du bonheur qui nous procurent un sentiment de bien-être et favorisent l’attachement à l’autre. Une alchimie parfaite qui aurait contribué à la pérennisation de cette pratique au fil des millénaires.
S’embrasser serait également un moyen subtil de “scanner” notre partenaire. En effet, la proximité physique permet de capter des informations olfactives précieuses, notamment via les phéromones, ces messagers chimiques impliqués dans l’attraction sexuelle. Un véritable dialogue inconscient s’opère alors, nous permettant d’évaluer la compatibilité génétique de notre partenaire potentiel.
Une pratique commune mais des codes différents
Si s’embrasser se pratique de manière universelle, sa signification et ses codes diffèrent d’une culture à l’autre. Dans certaines sociétés, on le résèrve à l’intimité du couple, tandis que dans d’autres, il s’agit d’une marque de politesse courante.
Une étude menée en 2015 par l’anthropologue William Jankwiak a révélé que sur 168 cultures étudiées, seules 77 pratiquaient le baiser amoureux. Une preuve que ce geste, bien qu’ancré dans notre histoire évolutive, est également modelé par notre environnement culturel.
Le baiser, geste ancestral et universel, reste donc une source d’émerveillement et de fascination. Qu’il soit symbole d’amour, de tendresse ou de simple politesse, il continue de tisser un lien invisible entre les êtres humains, transcendant les cultures et les époques. Alors la prochaine fois que vos lèvres rencontreront celles d’un être cher, souvenez-vous que vous participez à un rituel millénaire, chargé d’histoire et d’émotions.
Source : The ancient history of kissing, in Science.
Pour en savoir plus : Radio France.
Passionnée par les questions de santé, de nutrition et de bien-être depuis son plus jeune âge, Irène a très vite su que sa voie serait d’écrire et de partager ses connaissances. Après des études en journalisme scientifique, elle a entamé sa carrière en freelance, collaborant avec divers magazines spécialisés.
Adepte d’un mode de vie équilibré, Irène n’hésite pas à partager ses expériences personnelles, conviant ses lecteurs à adopter des habitudes saines au quotidien. Son enthousiasme et sa bienveillance transparaissent dans chacun de ses écrits, où se mêlent conseils avisés et touche d’humour. Aujourd’hui rédactrice indépendante, elle collabore avec les plus grands titres de presse féminine et familiale. Son prochain défi ? L’écriture d’un livre de vulgarisation sur l’alimentation anti-âge, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.
