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Kétamine : ange ou démon ? Ce que l’industrie pharmaceutique ne veut pas que vous sachiez.

La kétamine, anesthésiant puissant, est de plus en plus utilisée pour soulager les douleurs chroniques et rebelles. Mais si son efficacité est reconnue, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur les risques d’une utilisation prolongée, aussi bien dans un cadre médical que récréatif.

Utilisée depuis de nombreuses années en anesthésie, la kétamine a vu son champ d’action s’élargir ces dernières années. Elle est désormais prescrite pour soulager des douleurs intenses, notamment chez les patients en soins palliatifs ou souffrant de douleurs chroniques résistantes aux traitements classiques.

Cependant, la kétamine possède également des propriétés psychotropes qui la rendent attractive pour un usage détourné, notamment dans un contexte festif ou sexuel (chemsex). Or, l’ANSM s’inquiète d’une augmentation des signalements d’effets indésirables graves liés à une utilisation prolongée ou excessive de la kétamine.

Des complications graves pour le foie, les reins et les voies urinaires.

Les centres de pharmacovigilance et d’addictovigilance ont constaté une hausse significative des cas d’atteintes hépatiques, biliaires et uro-néphrologiques chez les patients utilisant de la kétamine sur le long terme.

Ces complications, parfois irréversibles, peuvent se manifester par :

  • Des atteintes du foie : inflammation, diminution de la sécrétion de bile, voire insuffisance hépatique.
  • Des atteintes des reins et des voies urinaires : cystites, douleurs pelviennes, présence de sang dans les urines, insuffisance rénale.

L’utilisation prolongée de la kétamine, même à des doses thérapeutiques, peut entraîner des lésions graves et irréversibles des voies urinaires, notamment la cystite interstitielle, une maladie chronique douloureuse“, explique le Dr. Valérie Petit, urologue.

Un risque de dépendance à ne pas négliger.

Outre les complications physiques, la kétamine présente également un risque de dépendance, notamment chez les personnes ayant des antécédents d’addiction. L’accoutumance peut conduire à une augmentation des doses pour obtenir les mêmes effets, augmentant ainsi le risque d’effets indésirables.

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L’ANSM appelle à une utilisation raisonnée et encadrée de la kétamine.

Face à ce constat alarmant, l’ANSM rappelle aux professionnels de santé l’importance d’une prescription et d’un suivi rigoureux des patients sous kétamine. Il est crucial de :

  • Réserver la kétamine aux situations cliniques justifiant son utilisation et pour une durée la plus courte possible.
  • Surveiller régulièrement les fonctions hépatiques et rénales des patients.
  • Informer les patients sur les risques liés à une utilisation prolongée ou excessive de la kétamine.
  • Orienter les patients vers un addictologue en cas de besoin.

L’ANSM rappelle également que la kétamine est un médicament stupéfiant soumis à une réglementation stricte. Sa prescription est limitée à 28 jours et doit être rédigée sur une ordonnance sécurisée.

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En bref, si la kétamine peut être un outil précieux pour soulager certaines douleurs, son utilisation doit être encadrée et limitée dans le temps pour éviter des complications potentiellement graves. N’hésitez pas à discuter avec votre médecin des bénéfices et des risques de ce traitement.

Source : ANSM.

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