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Réseaux sociaux : quels adolescents sont les plus exposés à la dépression ?

Les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt quand il s’agit de la santé mentale des adolescents. Une nouvelle étude américaine vient pourtant nuancer ce constat : si le risque de dépression est bien réel pour certains jeunes, d’autres semblent au contraire en tirer des bénéfices. Décryptage.

Oublions les idées reçues, l’impact des réseaux sociaux sur le moral des ados est bien plus complexe qu’il n’y paraît. C’est ce que révèle une étude menée par des psychologues de l’Université Brigham Young, publiée dans le Journal of Adolescence. Pendant 8 ans, ils ont suivi 488 adolescents à partir de l’âge de 13 ans, analysant l’évolution de leur utilisation des réseaux sociaux et de leurs symptômes dépressifs.

Quelles conclusions ?

Accrochez-vous, les résultats de l’étude sont pour le moins surprenants !

Pas une, mais 5 réactions différentes !

L’étude a identifié 5 profils d’adolescents, chacun réagissant différemment à l’utilisation des réseaux sociaux. Certains voient leur risque de dépression augmenter, tandis que d’autres ne sont pas impactés, voire en retirent des effets positifs.

Le facteur clé : l’environnement familial et social.

Les adolescents les plus vulnérables sont ceux qui manquent de soutien familial, subissent du harcèlement ou présentent déjà des signes d’anxiété. Pour eux, les réseaux sociaux peuvent devenir un véritable piège, amplifiant leur mal-être.

Un cocon protecteur : la clé de la résilience.

A l’inverse, les jeunes bien entourés, avec des parents présents et à l’écoute, semblent mieux armés face aux dangers des réseaux sociaux. Ils peuvent même en tirer des bénéfices, notamment en termes de lien social et d’ouverture aux autres.

La règle d’or : pas plus de 3 heures par jour.

L’étude l’a confirmé : au-delà de 3 heures d’utilisation quotidienne, le risque de dépression augmente significativement, quel que soit le profil de l’adolescent.

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Alors, faut-il interdire les réseaux sociaux aux ados ?

Ce serait une erreur, estiment les chercheurs. “Il est important d’adopter une perspective large et personnalisée“, souligne l’étude. Plutôt que d’imposer une interdiction totale, mieux vaut accompagner les jeunes dans leur utilisation des réseaux sociaux.

  • Dialoguer et instaurer un climat de confiance. Parler ouvertement des dangers potentiels, mais aussi des aspects positifs des réseaux sociaux.
  • Fixer des limites claires et raisonnables, notamment en termes de temps d’écran.
  • Encourager les activités offline, comme le sport, les sorties entre amis ou les loisirs créatifs.
  • Être attentif aux signes de mal-être et consulter un professionnel de santé en cas de besoin.

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En résumé, les réseaux sociaux ne sont ni bons ni mauvais en soi. Tout dépend de la manière dont ils sont utilisés et du contexte dans lequel ils s’inscrivent. A nous, adultes, d’accompagner les adolescents pour qu’ils puissent profiter des avantages de ces outils numériques sans en subir les effets néfastes.

Source: The Journal of Adolescence, 26 Juin 2024.

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