Pourquoi AstraZeneca renonce à son vaccin anti-Covid : les vraies raisons derrière ce retrait

Le 8 mai 2024, le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé le retrait de son vaccin contre le COVID-19, Vaxzevria, des marchés mondiaux, invoquant “des raisons commerciales”. Cette décision surprenante marque un tournant majeur dans l’ère post pandémie.

Vaxzevria, développé en collaboration avec l’Université d’Oxford, était l’un des premiers vaccins déployés à l’échelle mondiale pour lutter contre le COVID-19. Il a joué un rôle crucial dans les campagnes de vaccination initiales, en particulier dans les pays à revenu faible et moyen en raison de son coût relativement bas et de ses exigences de stockage moins strictes par rapport à d’autres vaccins comme ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna.

Surproduction et baisse de la demande

Selon le communiqué d’AstraZeneca, la principale raison du retrait du Vaxzevria réside dans un “surplus de vaccins mis à jour” face aux différents variants du Covid-19. Cela aurait entraîné une baisse significative de la demande. “Dû au développement de multiples vaccins contre le Covid-19, il y a eu une surproduction notable, ce qui s’est traduit par un déclin de la demande“, explique le groupe.

AstraZeneca a donc pris la décision stratégique de retirer l’autorisation de marketing du Vaxzevria en Europe. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a donc a écrit sur son site que l’autorisation de vente du Vaxzevria avait été retirée “à la demande du détenteur de l’autorisation de marketing”, à savoir AstraZeneca.

Le marché des vaccins contre le Covid-19 est devenu de plus en plus compétitif. Il existe désormais plusieurs alternatives qui offrent plus d’avantages, comme une meilleure adaptation aux variants ou une facilité de distribution. “Les vaccins sont devenus des biens communs et la compétition entre fournisseurs est féroce. AstraZeneca a fait face à une concurrence accrue, ce qui a réduit l’attrait de son offre“, analyse Dr. Luc Fontaine, expert en virologie.

Bien que le Vaxzevria ait été un pilier dans la lutte contre la pandémie, avec plus de 3 milliards de doses distribuées globalement et plus de 6,5 millions de vies estimées sauvées durant la première année d’utilisation selon le laboratoire, son impact économique a diminué.

“Nous sommes incroyablement fiers du rôle que le Vaxzevria a joué pour mettre fin à la pandémie“, affirme le communiqué d’AstraZeneca, soulignant cependant que les ventes du vaccin n’ont plus été significatives récemment.

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Un parcours semé d’embûches

Le parcours de Vaxzevria n’a pas été sans embûches. Le vaccin a rencontré des problèmes de livraison en Europe et n’a jamais obtenu l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis. De plus, on a signalé des cas de thromboses dans différents pays. Bien qu’AstraZeneca ait précisé que ces risques étaient extrêmement rares et que les avantages de la vaccination prévalaient largement.

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé reconnaît : “Un lien de causalité entre la vaccination avec Vaxzevria et la survenue de thromboses en association avec une thrombocytopénie est considéré comme plausible. Bien que de tels effets indésirables soient très rares, leur fréquence dépasse ce que l’on pourrait attendre dans la population générale.“

AstraZeneca conclut donc ce chapitre sur le Vaxzevria pour se concentrer sur d’autres domaines, notamment l’oncologie, où le groupe a enregistré une hausse de 21 % de ses bénéfices. “La décision d’AstraZeneca de se retirer du marché du Vaxzevria n’est pas seulement une réponse à une baisse de la demande, mais aussi une stratégie pour optimiser ses ressources et concentrer ses efforts là où l’entreprise peut avoir le plus grand impact“, conclut Dr. Fontaine.

Ce retrait marque non seulement la fin d’un produit phare dans la lutte contre le Covid-19, mais aussi un réalignement stratégique dans un monde post-pandémique où les défis de santé publique évoluent constamment.

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SOURCE : https://www.astrazeneca.fr/

Irène G.

Passionnée par les questions de santé, de nutrition et de bien-être depuis son plus jeune âge, Irène a très vite su que sa voie serait d’écrire et de partager ses connaissances. Après des études en journalisme scientifique, elle a entamé sa carrière en freelance, collaborant avec divers magazines spécialisés.

Adepte d’un mode de vie équilibré, Irène n’hésite pas à partager ses expériences personnelles, conviant ses lecteurs à adopter des habitudes saines au quotidien. Son enthousiasme et sa bienveillance transparaissent dans chacun de ses écrits, où se mêlent conseils avisés et touche d’humour. Aujourd’hui rédactrice indépendante, elle collabore avec les plus grands titres de presse féminine et familiale. Son prochain défi ? L’écriture d’un livre de vulgarisation sur l’alimentation anti-âge, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.