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Du surmenage au gouffre : mon combat contre le burnout et les clés pour m’en sortir

Je me souviens encore de cette fatigue, omniprésente, qui s’infiltrait dans chaque recoin de mon être. Au début, je mettais ça sur le compte du rythme effréné du quotidien. « Tout le monde est fatigué », me disais-je. Sauf que chez moi, la fatigue s’est transformée en une apathie grandissante, un désintérêt total pour mon travail, autrefois source de motivation. Le doute s’est installé, puis la boule au ventre chaque matin, jusqu’à l’épuisement émotionnel total. J’étais en plein burnout.

Des signes qui traduisent un véritable mal-être

Le plus sournois avec le burnout, c’est qu’il s’installe progressivement. Les signaux, au début, sont faciles à ignorer. On se dit qu’on est juste un peu stressé, un peu débordé. On tire sur la corde, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle finisse par céder.

Pour moi, les premiers signes ont été une fatigue intense et persistante, un sommeil perturbé malgré les heures passées au lit. J’étais irritable, facilement à fleur de peau, et le travail, autrefois stimulant, était devenu une montagne infranchissable. Je ressentais un profond sentiment d’incapacité, de dévalorisation.

Le déclic a été brutal. Une crise d’angoisse, en pleine réunion. Impossible de respirer, le cœur qui s’emballe, la sensation d’étouffer. J’ai compris à cet instant que je ne pouvais plus continuer ainsi.

Le chemin vers la guérison, long et difficile

La première étape, la plus importante, a été de reconnaître que j’étais malade. Le burnout n’est pas une faiblesse, c’est une maladie réelle qui nécessite une prise en charge adaptée.

J’ai consulté un médecin qui m’a orienté vers un thérapeute spécialisé dans le burnout. Les séances m’ont permis de mettre des mots sur mon mal-être, de comprendre les mécanismes qui m’avaient conduit à cet épuisement professionnel. J’ai appris à identifier mes limites, à dire non, à m’accorder du temps pour moi, pour me ressourcer.

Mes meilleurs alliés durant cette période : le sport et la méditation. L’activité physique, même douce, m’a permis de me reconnecter à mon corps, de libérer les tensions accumulées. La méditation m’a appris à calmer mon mental, à apaiser le flot incessant de pensées négatives.

J’ai dû également opérer des changements radicaux dans mon quotidien : apprendre à déléguer, à mieux m’organiser, à prioriser mes tâches. J’ai aussi pris conscience de l’importance d’une alimentation saine et équilibrée, et d’un sommeil de qualité.

Aujourd’hui, je suis sorti du gouffre. Le chemin a été long et semé d’embûches, mais j’en suis sorti grandie. J’ai appris à m’écouter, à respecter mes besoins, à dire non. Le burnout m’a appris à prendre soin de moi, à fixer des limites, à vivre à mon rythme.

Si mon histoire peut aider ne serait-ce qu’une seule personne à identifier les signes du burnout et à demander de l’aide, alors cela aura valu la peine de partager mon expérience. N’oubliez jamais que votre santé mentale est aussi importante que votre santé physique.

Découvrez le témoignage de Laury Thilleman sur son burnout

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