Alerte aux microplastiques : ils se logent dans les testicules des hommes, selon une nouvelle étude

C’est une découverte pour le moins inquiétante qu’ont faite des chercheurs américains. La présence de microplastiques dans les testicules d’humains et de chiens. Issues de la dégradation du plastique, ces particules minuscules s’invitent partout. Et cette nouvelle étude datée du 15 mai 2024 révèle qu’elles atteignent désormais une zone pour le moins sensible.

Des chiffres alarmants sur la présence des microplastiques

Imaginez un instant… Ces minuscules fragments de plastique, invisibles à l’œil nu, se frayant un chemin dans l’organisme jusqu’à atteindre les organes reproducteurs. C’est le constat alarmant dressé par les scientifiques de l’Université du Nouveau-Mexique, qui ont publié leurs travaux dans la revue Toxicological Sciences .

L’étude, menée sur un groupe d’hommes et de chiens, révèle la présence de microplastiques dans les testicules de tous les sujets. Sans exception. Un constat d’autant plus préoccupant que les chercheurs ont constaté une concentration de plastique chez l’homme presque 3 fois supérieure à celle observée chez le chien. En moyenne, chaque gramme de tissu testiculaire humain contenait 329 microgrammes de plastique, une quantité loin d’être négligeable.

Mais comment ces microplastiques se retrouvent-ils dans nos organes ? La réponse est simple et effrayante à la fois : ils sont partout autour de nous. Des emballages alimentaires aux vêtements synthétiques, en passant par les produits cosmétiques, le plastique est omniprésent dans notre quotidien. Ces particules microscopiques se retrouvent ensuite dans l’environnement. Elles contaminent l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons et les aliments que nous consommons.

L’étude a également permis d’identifier les types de plastique les plus fréquemment retrouvés dans les testicules :

• le polyéthylène, utilisé dans la fabrication de sacs et de bouteilles en plastique, arrive en tête de liste,
• suivi du polychlorure de vinyle (PVC), présent dans de nombreux objets du quotidien, des tuyaux aux fenêtres.

Quelles répercussions sur la santé humaine ?

Si la présence de microplastiques dans l’organisme est déjà inquiétante en soi, les chercheurs s’interrogent sur les conséquences potentielles sur la fertilité. Chez les chiens étudiés, une corrélation a été observée entre un faible nombre de spermatozoïdes et une concentration élevée de PVC dans les testicules.

Bien que des études complémentaires soient nécessaires pour confirmer un lien direct chez l’homme, ces résultats soulèvent de sérieuses questions quant à l’impact des microplastiques sur la santé reproductive.

L’étude américaine est un nouvel avertissement sur l’omniprésence du plastique et ses conséquences potentiellement désastreuses sur la santé humaine. Elle nous rappelle l’urgence de repenser notre consommation et de réduire drastiquement notre dépendance à cette matière qui envahit notre planète et nos corps.

Les informations clés à retenir :

• Un constat alarmant : des microplastiques ont été retrouvés dans les testicules de 100 % des sujets étudiés (hommes et chiens).
• L’homme plus contaminé : La concentration de microplastiques dans les testicules est 3 fois plus élevée chez l’homme que chez le chien.
• 329 microgrammes par gramme : C’est la quantité moyenne de plastique retrouvée dans chaque gramme de tissu testiculaire humain.
• Polyéthylène en tête : Ce plastique, utilisé dans les sacs et bouteilles, est le plus fréquemment retrouvé dans les testicules.
• Un lien avec l’infertilité ? On observe une corrélation chez le chien entre un faible nombre de spermatozoïdes et une concentration élevée de PVC dans les testicules.

Cette découverte interpelle et nous pousse à nous interroger sur l’héritage que nous laisserons aux générations futures. Il est temps d’agir pour un avenir sans plastique, pour notre santé et celle de la planète.

Source : https://academic.oup.com/toxsci/advance-article/doi/10.1093/toxsci/kfae060/7673133

Irène G.

Passionnée par les questions de santé, de nutrition et de bien-être depuis son plus jeune âge, Irène a très vite su que sa voie serait d’écrire et de partager ses connaissances. Après des études en journalisme scientifique, elle a entamé sa carrière en freelance, collaborant avec divers magazines spécialisés.

Adepte d’un mode de vie équilibré, Irène n’hésite pas à partager ses expériences personnelles, conviant ses lecteurs à adopter des habitudes saines au quotidien. Son enthousiasme et sa bienveillance transparaissent dans chacun de ses écrits, où se mêlent conseils avisés et touche d’humour. Aujourd’hui rédactrice indépendante, elle collabore avec les plus grands titres de presse féminine et familiale. Son prochain défi ? L’écriture d’un livre de vulgarisation sur l’alimentation anti-âge, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.